Etape 1/6 : esquisser les proportions générales de l'oiseau
Un oiseau est plutôt facile à dessiner (comparez par exemple sa silhouette à celle d'un cheval, elle est beaucoup plus simple !). L'allure générale
de l'oiseau est définie par sa tête et son corps. Ce seront donc les deux premières patates de notre dessin. La taille, la forme, l'orientation
et la distance entre elles sont très différentes d'une famille d'oiseau à l'autre et il faut ouvrir l’œil dès cette première étape. Positionnez et
dimensionnez les deux patates (plus rigoureusement parlant, des ovales) pour retrouver les proportions générales de l'oiseau. Rappelez-vous au passage
qu'une feuille a des limites et que, pour éviter de dessiner sur la table, il sera intelligent de positionner ces premiers éléments à bonne distance
des quatre bords de la feuille.
Voilà ce que cela donne pour 3 familles d'oiseaux. De gauche à droite : passereau (pinson), canard et échassier (héron).
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Etape 2/6 : ajouter la queue de l'oiseau
La queue termine l'essentiel de la silhouette de l'oiseau. Elle prend également des formes très variables suivant les espèces, mais on peut dans tous les
cas la représenter par une forme simple, souvent un rectangle ou un triangle. Une nouvelle fois, vous devez faire travailler votre sens de l'observation.
Voici dessinées les queues respectives de nos trois oiseaux. On n'est pas obligé de marquer autant les angles que je l'ai fait sur ces exemples.
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Etape 3/6 : dessiner le bec de l'oiseau
Pour débuter, dessiner l'oiseau de profil est le plus simple pour s'affranchir des délicates questions de perspective, ce qui vaut en particulier pour le bec.
Mais ne commettez pas l'erreur de stopper votre élan en arrêtant trop tôt le trait qui sépare les mandibules, comme sur le croquis de gauche, ci-contre. La
bouche de l'oiseau se poursuit sur sa joue au delà du bec, suivant le modèle de droite.
Le bec se représente donc assez fidèlement par deux triangles dont les sommets 1 et 2 se situent sur la patate que vous avez tracée pour
représenter la tête (cette leçon tourne à la géométrie de nos cours de Maths). Il suffit ensuite de reproduire fidèlement les proportions du
bec : longueur, épaisseur, éventuelles courbures, etc. Sur nos modèles, j'en suis encore resté à des formes très géométriques. A vous de faire
mieux sur le dessin que vous aruez choisi !
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Etape 4/6 : représenter les pattes de l'oiseau
Nos amis emplumés nous facilitent une nouvelle fois la tâche en arborant toujours des pattes bien fines, que l'on peut représenter par des traits un
peu épais. L'articulation visible se plie semble-t-il à l'envers de nos genoux (voyez le repère 1 sur le héron). Figurez-vous qu'il s'agit en réalité de
leur talon, d'où se projette alors un os unique et fort long (le tarso-métatarse, pour les intimes) auquel s'accrochent les doigts. Ceux-ci sont en général
au nombre de trois vers l'avant et un vers l'arrière, mais faites attention aux espèces qui n'ont quasiment pas de doigt arrière et n'oubliez pas les palmes
(deux particularités de notre canard). Notez aussi que l'oiseau posé sur une branche nous cache son doigt arrière, comme ici notre pinson. Pour aller au
bout de la démonstration, j'ai aussi dessiné les pattes de notre canard, même si son modèle est dans l'eau.
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Etape 5/6 : dessiner l'œil de l'oiseau
Avec l'œil, nous restons dans la simplicité géométrique, puisque celui des oiseaux est généralement bien rond. Il faut tout de même s'appliquer à en
reproduire la taille et la position correctes sur la tête. Plutôt qu'en plein centre, approchez-le de l'avant de la tête et surtout des commissures de la
bouche, c'est-dire du prolongement du trait du bec, comme indiqué ci-contre. En effet, les oiseaux ont besoin de voir au plus proche de la pointe de leur
bec pour se saisir de leur nourriture.
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Faire apparaître l'aile de l'oiseau
Gardons le croquis d'un oiseau en vol pour une autre leçon, car ceci présente quelques difficultés pour le débutant... même si rien ne vous empêche de
tenter le coup à partir d'un modèle de votre choix, en vous fondant sur les principes exposés ici !
Posé et de profil, l'oiseau nous montre une seule aile repliée, qui forme une sorte de grand triangle ouvert. La clé est de bien en positionner la pointe,
qui témoigne de la longeur de l'aile. Chez les osieaux de grande envergure, elle peut atteindre l'extrémité de la queue (ce qui est le cas de notre héron).
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Et maintenant ? Comment terminer le croquis de l'oiseau ?
Vous voici l'auteur d'une œuvre un peu cubiste faite de formes géométriques censées représenter un oiseau. Eh bien, sachez que le plus dur est fait ! Sans
perdre le sens de l'observation que vous avez exercé avec succès jusqu'ici, affinez les formes et les courbes pour préciser - et embellir - votre esquisse.
Vous allez constater avec bonheur que les formes un peu grossières initiales, tout en vous garantissant les bonnes proportions du sujet, vont s'estomper
comme par miracle, toujours sans l'usage de la gomme, car vous avez gardé en tête de ne pas appuyer sur votre crayon, n'est-ce pas ?
C'est exactement la technique que j'ai appliquée pour reproduire le rougegorge ci-dessous à gauche. Au centre, vous retrouvez le croquis par la méthode des
patates, où les contrastes sont accentués pour que ce soit visible sur votre écran ; en réalité, les traits sont très légers. Résultat : à droite,
l'esquisse finale a totalement recouvert le premier jet. L'un des rares traits non recouverts est celui du "menton " de l'oiseau, trop léger pour être
visible... sans compter que la mise en couleurs le fera définitivement disparaître.
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