Etape 1/5 : dessiner les bonnes proportions
Nous allons passer assez vite sur cette première étape, car nous la décrivons en détails dans le
cours sur le croquis.
Par de
légers coups de crayon à papier, j'ai tracé des formes élémentaires (que j'appelle "patates") pour représenter la tête et le corps de l'oiseau. A
force de repasser - toujours avec légèreté - sur les traits qui me paraissent les plus justes, je fais ressortir une silhouette. C'est une étape très
importante car c'est elle qui donne à l'oiseau son réalisme. J'ai également tracé les pattes, précisé la forme du bec, de la queue et de l'aile repliée ;
enfin j'ai esquissé encore plus légèrement la végétation environnante.
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Etape 2/5 : préciser l'esquisse de l'oiseau
Une esquisse précise au crayon n'est pas nécessaire si l'on maîtrise le dessin et que l'on est par conséquent capable de réaliser les
détails du sujet directement à la peinture. Ici, j'ai toutefois souligné quelques détails de la végétation (un fusain d'Europe) et
de l'oiseau : son œil, les mandibules du bec, les plumes des ailes, les démarcations entre les différentes teintes de la face (comme la zone
claire au-dessus de l'œil, appelée sourcil) et les pattes. Notez que j'en ai déplacée une pour que la posture de l'oiseau soit
plus naturelle. D'où l'intérêt (on se répète) de ne pas appuyer sur le crayon, pour effacer d'un petit coup de gomme !
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Etape 3/5 : appliquer les lavis à la gouache
Toutes les techniques de peinture suivent la même règle : les premières couches de votre œuvre sont plus fortement diluées que les suivantes.
La dilution de la gouache se faisant à l'eau, plongez complètement un pinceau plat et propre dans votre godet d'eau pour que les poils s'imbibent
à saturation, puis tapotez-le une ou deux fois seulement sur le bord du godet, juste pour qu'il ne goutte pas partout. Chargez-le légèrement en peinture,
en effleurant celle-ci dans sa pastille ou préalablement déposée depuis son tube sur votre palette. Vous venez de préparer un mélange très dilué qui
sert à déposer ce que l'on appelle un
lavis (ne prononcez pas le "s" pour montrer que vous vous y connaissez).
C'est donc au lavis que j'ai réalisé le ciel bleu ci-contre, puis les arbres vert foncé de l'arrière plan, enfin la végétation plus claire qui évoque
une lande ou une friche. Si vous ne laissez pas sécher une couleur avant d'appliquer la suivante, elles se mélangent pour donner des effets particulièrement
intéressants. Voyez par exemple les lavis de l'étang et des montagnes d'arrière-plan du tableau de droite en
haut de cette page.
J'applique également des lavis pour les teintes principales de l'oiseau (appelées "valeurs" du sujet). Elles se préparent
en mélangeant les couleurs sur la palette, ou directement sur la feuille (ce qui sera sans doute le plus pratique si votre gouache est en pastilles).
Le lavis est un très bon exercice de création des couleurs - technique fondamentale en peinture - et sans risque, puisqu'une teinte appliquée bien
"mouillée" corrige efficacement la nuance encore humide que vous venez de poser.
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Etape 4/5 : peindre les détails et poser les couleurs définitives de l'oiseau
J'utilise à présent des pinceaux plus fins avec de la peinture moins diluée, en les essorant plus longtemps sur le bord du godet avant de prendre la
couleur. Choisissez bien sûr le pinceau en fonction de la finesse des détails à réaliser et apprenez à n'en utiliser que la pointe (ou au plus
du milieu à la pointe des poils) pour éviter de faire des "pâtés". Procédez par touches plus ou moins longues suivant la texture du sujet : par exemple,
faites glisser longuement le pinceau sur la feuille pour peindre les tiges lisses de la végétation, alors que des touches plus courtes évoqueront à
merveille le plumage délicat de la tête, du cou et de la poitrine de l'oiseau.
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Etape 5/5 : peindre un oiseau à la gouache : le résultat !
Pour réaliser ce dessin, je n'ai fait qu'appliquer les 5 fondamentaux exposés précédemment : 1/ la dilution de la peinture en essorant plus ou moins le
pinceau, 2/ la finesse de celui-ci en fonction du besoin, 3/ l'art du mélange des couleurs, 4/ le style des touches de pinceau et 5/ la peinture sur
couche sèche ou bien humide. Voyez comme j'ai éclairci l'oiseau par endroits en appliquant des teintes très claires sur la couche de brun sèche de
l'étape précédente. Regardez aussi comment j'ai laissé les lavis des fleurs et feuilles d'arrière-plan pour qu'elles paraissent flous. A l'inverse,
j'ai réalisé certains détails très soutenus (comme les liserés blanc des ailes repliées) avec un pinceau fin juste humide. A vous de vous lancer et
de construire votre propre expérience !
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